mercredi 19 mars 2014

Monuments Men, -> "Les 7 Salopards"

Cinquième réalisation et première incursion dans le film de guerre pour George Clooney. Après Les Marches du Pouvoir, l'acteur repasse derrière la caméra pour Monuments Men, l'histoire de sept non-soldats qui se lance dans une grande chasse au trésor à travers l'Europe en pleine Seconde Guerre Mondiale, à la recherche d'oeuvres d'arts volées par les Nazis. Pour l'occasion Clooney à réuni sa bande de pote (Matt Damon, John Goodman, Bill Murray, Cate Blanchett et Jean Dujardin). Un casting all-star pour la nouvelle réalisation de l'égérie de Nespresso.

Au départ de Monuments Men il y a clairement la liberté de renouer avec le film de guerre d'antan, ceux dont Lee Marvin ou Steve McQueen en était les star, les chef-d'oeuvres du genre qui prenait un ton comique, comme les La Grande Évasion ou Les 12 Salopards. Ainsi, pendant la première partie du film, l'esprit "film de potes" n'a rien de déplaisant et fonctionne plutôt bien. Entre alchimie et blagues multiples (allant de la farce à la private-joke), le facteur humoristique de Monuments Men fait mouche, Dujardin cabotine, Damon se fait brancher sur son niveau de français et Bill Murray fait... du Bill Murray. Sur son premier point, Clooney n'a pas défailli. Toutefois, il s'engage dans la deuxième partie de son récit vers une lourdeur qui plombe un peu l'ambiance rétro et plaisante qu'il avait réussi a instauré dans la première. Effectivement, il s'engage plus sur l'apologie de la préservation du devoir de mémoire -d'où la nécessité de récupéré les objet d'arts dérobés par les Nazis- ce qui est plus que louable, mais c'est à partir de cet instant que l'acteur-réalisateur ne trouve plus un ton adéquat à son film.
À vrai dire c'est le seul point peut être dérangeant du film. D'autre part le film se révèle plus que prenant, le récit est dynamique, la mise en scène bien rythmée. Le contrat est bien rempli par l'équipe du film, quant Monuments Men veut être drôle, il l'est. Quant il cherche des arguments de valeurs en faveur de la préservation de son patrimoine et du devoir de mémoire, il les trouve. Monuments Men n'a rien qui peut laisser dubitatif. De la bande-originale très revival d'Alexandre Desplat, de l'implication sincère du casting dans le film, les aventures de ces Monuments Men reste convaincant. De plus, Ce film est la preuve que Clooney développe un style singulier de cinéma optimiste, jovial et cordial, en qui certains voient déjà un héritier de Capra.
Un bon moment à passer en salle en compagnie de ces acteurs. Du cinéma pas trop prise de tête, mais qui donne quand même matière à réflexion sur sa thématique.

Note: 3,5/5

mardi 18 mars 2014

Dans l'Ombre de Mary - La Promesse de Walt Disney, -> "Mary à Tout Prix"

Troisième film qui vient confirmer l'attachement d'Hollywood à une de celle nouvelles tendances. Après My Week With Marilyn et Hitchcock, voici le nouveau récit d'un tournage d'un film culte. En 1961, Walt Disney tente d'avoir les droits d'adaptation du roman de Pamela Lyndon Travers, Mary Poppins. Durant deux semaines intenses, le patron des studios va se heurter à l'inflexibilité de l'auteure bien décider à maintenir sa vision des choses quant à l'adaptation, se heurtant alors à la créativité renommée des studios Disney.

Le cadre de l'histoire est assez intéressant, car en plus de l'affrontement entre de grandes figures à peine métallos (interprétées par deux grandes stars, qui plus est), le film dresse le portrait d'un personnage à part entière, la romancière. Car le film fait tout au long une utilisation judicieuse des flash-backs, jamais pompeuse, où tout sonne juste. Un double-récit donc, qui réussi à creuser la psychologie du personnage principal, expliquant à la fois l'origine de ses névroses et de sa rigidité. Ajouter à ça, l'excellence de l'incarnation de l'écrivaine par l'actrice EmmaThompson, qui parvient à rendre la personnalité de Travers dans toute sa superbe. Loin de la rendre détestable, l'actrice créer une composition touchante de ce personnage complexe. Le potentiel charmeur de Dans l'Ombre de Mary lui doit beaucoup. Cette alternance du récit tisse alors un fort portrait d'une personnes face à ses fantômes de son passé. Le roman Mary Poppins est plus personnel que l'on ne croît. Cette ode à l'enfance qu'est devenu ce film culte se retrouve dans les séquences de la propre enfance de l'auteur, en Australie, auprès d'un père aimant, rêveur et alcoolique...
Petit à petit, au fur et à mesure des séquence alternées entre l'Australie et Hollywood, la génèse du roman est décortiquée, analysée par le cinéaste et le spectateur, puis par les personnages du film. Car de cette confrontation entre Travers et Disney va naître et évoluer une des adaptation cinématographiques des plus fidèles qui ait existé (du moins, c'est ce que montre le film).
Dans l'Ombre de Mary reste un bon moment à passer en compagnie de ses acteurs. Il son t la raison première du facteur feel-good que l'on peut trouver dans ce film. En plus de Emma Thompson, on retrouve le très bon Paul Giamatti, Jason Schwartzman, et B.J. Novak. Colin Farrell trouve aussi son importance. Bien loin de livrer sa meilleure performance, l'acteur parvient tout même à incarner de façon charismatique le père de P.L Travers.
Mais c'est surtout Tom Hanks qui comble toutes les espérances. Attendu au tournant (il est le premier comédien à incarner l'emblématique patron de studios au cinéma), Hanks se démarque pour sa géniale prestation. Charismatique, chaleureux, bienveillant et passionné, l'acteur réussi un parfait cocktail d'émotion dans la composition de son personnage, sans tomber dans la caricature du "gros nounours". Le tandem qui livre avec Emma Thompson est plus qu'appréciable: duel de grandes figures, face-à-face de star du 7ème Art, la tête d'affiche de ce film resteront assez mémorable, même si ce style reste bien coutumier des studios Disney. Car ce duo/duel reste avant tout une initiation à l'indulgence et à l'épanouissement de soi.
Un bon petit film sans trop de prétentions. Pas besoin d'être fan de Mary Poppins pour apprécier ce long-métrage. Avoir surtout pour Tom Hanks et Emma Thompson.

Note: 3,5/5