mercredi 9 avril 2014

Captain America, Le Soldat de l'Hiver ->"The Star-Splangled Soldier"

ATTENTION: SPOILERS
Nouvel opus des aventures du tout premier héros de Marvel, Steve Rogers, paré pour ses missions 2.0 après Avengers, ressort la combi de Captain America pour affronter un organisme qui gangrène le S.H.I.E.L.D, l'occasion pour creuser les personnages de Nick Fury et de Black Widow, afin d'en savoir plus sur la Phase 2 des studios Marvel. Réalisateurs fanboys du comic-book original, les frères Anthony et Joe Russo sont aux commandes de ce deuxième volet qui était sensé combler les fans du plus patriotique des super-héros et les nostalgiques des thrillers politiques des années 70's, d'où la présence de Robert Redford au casting. Car à l'aube de ce deuxième volet, il y avait la volonté du patron des studios Marvel de rendre hommage à ces films en bâtissant Le Soldat de l'Hiver sur le même modèle, tout en préparant le terrain pour la suite (dantesque) de la Phase 2 de l'univers Marvel... Bref, un film prétendant tenir à de nombreuses promesses en 128 minutes, mission un peu plus risquer que celle de Captain America qui revient distribuer des mandales dans le but de démanteler un réseaux de corruption au sein de son agence.

Il y a là un vrai pari de la part des studios, non seulement vis-à-vis des fans mais aussi vis-à-vis d'eux même. Depuis 2011, la franchise Captain America reste un peu le terrain glissant. Bien que le personnage soit une icône emblématique sur le sol américain, peu de personne ont été clientes des premières aventures de Steve Rodgers. Captain America: First Avenger avait amassé une rentabilité correcte au box-office, mais bien en dessous des attentes. Pourquoi ça? Surement parce que outre-Atlantique, les spectateurs s'ont un peu étrangers à la genèse du mythe (ou au mythe de la génèse) de Captain America. À croire qu'une force herculéenne, un bouclier-projectile et un mental de stratège brave et de leader ne rivalisent pas avec une armure volante ou un marteau foudroyant. Et pourtant, Captain America est peut-être le personnage le plus clef de la franchise Avengers. Comme pour le précédent volet, c'est lui qui est indispensable pour ouvrir sur les Avengers, et ce rien que par ces qualités. Élément-phare à la construction pharaonique de l'oeuvre de Marvel au cinéma, le deuxième film mettant en scène Steve Rogers solo était donc inévitable. Faute n'est pas d'avoir essayer de la part des studios de Feige d'avoir rendu le film attrayant avec les enjeux annoncés précédemment. Toutefois, le résultat final est bien loin de ressembler à ce que l'on pouvait s'attendre. Le côté thriller politique a clairement été laissé de côté pour faire place un film d'action standards (avec des scènes et cascades bien stylés, il faut le reconnaître) afin de rassasier le public mainstream client des blockbusters. D'un autre côté, l'aspect de creuser le passé de Fury et de Black Widow est aussi complètement aseptisé, on reste gravement sur notre faim au vu de ce que la promo du film semblait annoncé. Ah si, Natasha Romanoff et Steve Rogers en pincent l'un pour l'autre mais apparament le public et le seul à l'avoir remarquer...
Cependant, Captain America, Le Soldat de l'Hiver est bien loin d'être dénué de tout intérêt. À défaut d'être un film d'action standard sans vraiment de style novateur. Le film est peut-être l'un des meilleurs à s'être pleinement ancré dans la saga Marvel. Sans faire dans le fan-service, Le Soldat de l'Hiver fait (ré)apparaître des personnages bien cools (excepté le bad guy joué par Redford, tellement réchauffé qu'il en devient exaspérant), et qui participe à donner un avant-gout aux futurs opus de l'écurie Marvel. Par conséquent, malgré les 70 ans qui séparaient les deux films, le pont entre le premier et deuxième volet est parfaitement
établi. En plus de revoir Bucky Barnes, laissé pour mort à la fin du premier Captain America et devenu le fameux Soldat de l'Hiver (un personnage important pour ce qui est à venir puisque l'acteur, Sebastian Stan a signé pour 9 films avec Marvel, alors que le contrat de Chris Evans devrait se terminer avec Captain America 3, qui devrait arrivé après le deuxième Avengers), on retrouve l'Agent Maria Hill, jouée par Cobie Smulders. Après de brèves apparitions aux côtés de l'Agent Coulson dans le premier Avengers, le personnage de Hill passe enfin à l'action lors du dernier acte du film. De plus, ce film contient la première apparition du Faucon (joué par Anthony Mackie). Du beau monde qui s'affiche donc, ce qui convient parfaitement aux critères que Marvel à décider de remplir avec ce film, à savoir, mettre en lumière la suite de la Phase 2. Le tout d'un esprit kitsch propre au comic-book. La patte de Joss Whedon se fait clairement ressentir, lui qui avait contribué à rendre Thor: Le Monde des Ténèbres bien plus fun que le premier. En tout cas, cette recette semble avoir bien fonctionné puisque Captain America a explosé son record d'entrées et même devancé le premier Thor.
L'atout principal de Captain America, Le Soldat de l'Hiver réside vraiment sur ces derniers points: Renouer avec l'esprit du comic et se dévoiler comme un grandiose prequel de la suite de la Phase 2, notamment à travers les scènes post-génériques. Car les liens avec Avengers: Age of Ultron ont été fait. Puisque Von Strucker (l'un des bad guys du deuxième volet) a été montré aux côtés de Quicksilver et de Scarlett Witch. Faut-il même y voir une connexion avec les X-Men? Probablement... Car les connexions entre les Avengers et les Gardiens de la Galaxie sont déjà connu depuis la fin du deuxième volet de Thor et du lien entre le personnage de Gamora (Zoe Saldana) et Thanos (grand méchant du premier Avengers). De même que le Doctor Strange est également mentionné pour la première fois (film pour lequel Marvel aimerait bien voir Johnny Depp dans le rôle-titre). Quoiqu'il en soit la suite des évènements chez Marvel Studios va devenir sacrément mouvementé et prendre des proportions inattendues... Le meilleur reste avenir!

Note: 3,5/5

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