mardi 8 avril 2014

True Detective, saison 1 ->"Deux Flics Ami-Ami"

HBO a fait une rentrée 2014 fracassante avec l'une de ses nouvelles création. Soit une mini-série (très) cinéphile. True Detective raconte la thème traque d'un serial ciller sur une période de près de 20 ans. Pour l'occasion, la chaîne du câble a réuni de grosse tête d'affiche: Woody Harrelson et Matthew McConaughey. Les deux acteurs texans sont les stars de ce polar qui se déroule en Louisiane  Au commandes de ce programme-choc, on retrouve le réalisateur de Sin Nombre, Cary Joji Fukanaga et le créateur Nic Pizzolatto qui avait déjà travaillé sur la version US de The Killing. Captivant, envoûtant et saisissant, True Detective ne démérite pas le succès qui lui est accordé depuis sa première diffusion, en janvier dernier. Retour sur une série brillante qui est parti pour marquer l'histoire du petit écran, qu'elle aura rendu grand...

Dans un tout premier temps, True Detective marque par l'intelligence et l'originalité de son récit. Même si le cadre dans lequel se déroule l'histoire a peut-être déjà été vu, les multiples ressorts du scénarios n'ont surement rien eu de comparable. Soit deux ex-inspecteurs de police qui sont appelé à témoigné d'une enquête qui a eu lieu 20 ans au paravant. Ce contexte de de refaire (re)surgir le passé a certainement donné son charme a la série. Au programme une alternance du récit entre deux époques, de longues séquences de flash-backs qui nous replonge dans cette enquête si particulière. Ambiance poissarde sous un soleil de plomb et des nuits aussi chaudes que le sang des protagonistes sont donc à l'ordre du jour. Pizzolatto a réussi a développé un style nerveux malgré l'énorme côté
onirique de la tournure dont prenne les épisodes. Un énorme facteur séducteur et attrayant se dégage de ces 8 heures de programme. Rien que par l'esthétique de son génériques d'ouverture, True Detective clouerait n'importe qui dans un fauteuil, les yeux rivés sur l'écran.
En bref, une vraie atmosphère de cinéma plane sur True Detective, et pourtant c'est un style bien particulier qui est développé ici, aucune influence peut être clairement relevée, même parmis les cinéaste-piliers du genre. David Fincher? Non, on est presque à l'opposé de son côté claustrophobe. Kim Jee-Woon? Toujours pas... De son sens du suspense, de l'évolution de l'intrigue et des personnages ou de ses coups de théâtre, True Detective fascine par ce qui fait son essence même.  Voilà une série qui risque de vous provoquer le plaisir pervers de re-regarder les 15 denières secondes de chaque épisodes... Palpitant(es.
En plus d'avoir comme point fort le suivi de cette enquête raconté au passé, La dynamique de la série peut se vanter de ses deux protagonistes policiers haut en couleurs, à la fois menaçants et auto-destrucifs. À travers un McConaughey macabre et un Harrelson, capable d'utiliser un gag de bib-bib et coyote comme métaphore funeste de ses états d'âme, True Detective opère une sorte de mise en abîmes de l'enquêtes à travers la psychologie tourmentée de ses personnages. Une double dynamique ultra-efficace donc, qui ne laissera aucun personnages et spectateurs indemnes.  
De plus, une réalisation très travaillée vient renforcé la richesse du scripte. De longs-plans séquences, un rythme presque lancinant font partie du style de Fukanaga. Et pourtant, le récit demeure haletant.
True Detective avait don déjà tout pour séduire, rien que dans sa première partie... Car en effet, un superbe rebondissement vient changer la donne à la fin de l'épisode 5. L'intéret de raconter cette enquête au passé prend tout son sens avec ce nouvel acte où la réalité est bien différente de ce qui est raconté. Enquête dans l'enquête, quelles sont les motivations de ce tandem de flics, qui vont au-delà de leur devoir d'inspecteur. Surprenant, éblouissant, cauchemardesque, rien ne surpasse le niveau de création et d'originalité dans l'écriture et le style de la série. Un jeux de piste aux proportions lugubres et néfastes. Le tout à découvrir avec ce duo de flic à la relation presque lunatique, au sein de laquelle un doigt d'honneur devient une marque de respect mutuelle.
Aussi inhabituel qu'attrayant, la série de Nic Pizzolatto aura moucher plus d'un spectateur. Une première saison qui s'est conclu avec brio, et qui ne peut annoncer que de bons mauvais présages pour la suite, dans laquelle on suivra une nouvelle enquête avec de nouveaux personnages. Les futures saisons annoncent un changement de formules (comme à la manière d' American Horror Story) pour au final marquer l'histoire du petit écran de son style singulier.

Note: 5/5

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